Poulet au viandox et chou imaginaire
"Fait chier Saperlipopette !", ai-je pensé hier après-midi lorsque je me suis rendue sur Blog-Actu pour prendre des nouvelles de la blogosphère. J'avais oublié la 7ème édition de Blog Appétit, "Volaille et choux". Tout
à fait par hasard, j'avais fait décongeler un poulet fermier le matin
même pour tester le "poulet au viandox" de Marc
Levy. Il a donné cette recette dans "Droit dans le buffet", l'émission de Julie Andrieu à laquelle était invité, ce jour-là, le célèbre Dorian.
J'ai bien aimé l'idée de poulet au viandox, parce que ça
m'a rappelé Délices
d’initiés. Dégelez vos habitudes et cuisinez les produits mythiques du XX(I)e
siècle, de Frédérick E. Grasser-Hermé, dans lequel cette dernière met à l’honneur trente et un produits
industriels de grande consommation : Coca-Cola, Orangina, Ketchup, Vache qui rit, purée
Mousline, Nutella, fraises Tagada, raviolis Buitoni, frites Mac Cain et autres
Carambars. C'est d'une impertinence irrésistible.
Certes, le mot "viandox" est assez effrayant, quand on y pense : d'une part ça me fait penser à l'immonde film "Soleil Vert" (je sais que tous les êtres humains ne sont pas des boeufs,
mais quand même) ; d'autre part, ça ramène à l'époque où la "ménagère
de moins de cinquante ans" était reine de la pub, c'est-à-dire quand
les Brad ne faisaient pas la vaisselle, le ménage et la lessive :
l'horreur, quoi. Malgré tout, on ne se refait pas : j'adore le viandox,
parce que c'est bon et parce que c'est mythique.
Marc Levy conseillait donc de mettre un poulet dans un plat rempli d'eau à mi-cuisses et de le couvrir de Viandox (3 ou 4 cuillères à soupe), puis de le faire cuire 45 minutes à 180°C. J'ai eu un peu peur d'en mettre autant et, pour un premier essai, je me suis contentée de faire dorer le poulet sur toutes ses faces dans une cocotte, avec de l'huile d'olive, puis d'y ajouter deux verres d'eau, des gousses d'ail en chemise, du thym, du sel, du poivre et une cuillère à soupe de viandox. Je l'ai ensuite laissé cuire pendant environ 1h30. J'avais également farci le poulet de morceaux de pain rassis frottés à l'ail (une des meilleures choses au monde, je vous le jure).
Le résultat était vraiment
sympathique : on ne sentait pas le goût du viandox lui-même, mais la
peau du poulet était savoureuse et croustillante, et surtout, le jus
était somptueux. La prochaine fois, j'essaierai la recette originale de Marc Levy.
En accompagnement, je vous suggère d'imaginer des feuilles de chou vert blanchies, puis émincées et sautées tout simplement à l'oignon, au lard et à l'ail. Pour la 8ème édition de Blog Appérit, je collerai des post-it de rappel partout dans mon appart et partout sur Brad.