Mini-muffins au pralin et aux pépites de chocolat
Hier, jour des amoureux, j'entendais partout que "Oouaiheeeeeu, la Saint-Valentin, euuuuh, c'est trop nazeuuuuh". Moi, je ne suis pas d'accord du tout. Passage en revue des arguments les plus conventionnels.
1. "La Saint-Valentin, c'est nul : nous, on n'attend pas le 14 février pour s'aimer."
Eh bien figurez-vous que nous, si.
Brad et moi, on se hait littéralement 364 jours sur 365. Le 4 décembre, par exemple, on passe la journée à s'engueuler, voire à se taper dessus avec des asperges en conserves. Le 22 mars, je tue le lapin angora blanc de Brad tandis que ce salopiaud découpe les talons de mes chaussures. Le 8 août, je mets du fard à paupières mauve, Brad enfile un zizi de gorge et on fait chambre à part. C'est pour ça que nous, on aime la Saint-Valentin.
2. "La Saint-Valentin, c'est commercial."
Voilà une expression que je n'ai jamais vraiment comprise. Parce que bon, on peut jouer au coeur pur et lever son verre de Petrus à la santé de José Bové, je trouve que faire ses courses chez Mammouth le samedi, même en achetant du quinoa estampillé "commerce équitable", c'est commercial aussi.
Sans compter que l'on peut offrir à son amoureux(se) des cadeaux anti-société de consommation : un élevage de chèvres dans le Larzac, un pélerinage sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle ou une coloration au henné.
3. "La Saint-Valentin, c'est dégueulasse pour les célibataires."
Oui mais à ce titre là, c'est dégueulasse d'être vivant quand on pense à ceux qui sont morts.
Ou de vivre à Marseille pour ceux qui habitent à Saint-Étienne. Ou de manger un hamburger alors que d'autres dînent d'endives à la vapeur. Ou de ne pas regarder "24 heures chrono" par solidarité avec ceux qui matent "Julie Lescaut". Ou de payer l'ISF quand on n'aime pas les riches. Ah non, merde, ça, ça n'a rien à voir. Quoique.
4. "La Saint-Valentin, c'est gnan-gnan."
Bon, là, je dois avouer que je suis d'accord. Voir un beau mec débarquer dans son appartement avec un énorme bouquet de fleurs, des gambas et une bouteille de Riesling, franchement, ça craint. La vie est parfois tellement, tellement difficile.
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Mini-muffins au pralin et aux pépites de chocolat
Faire préchauffer le four à 210 °C.
Dans un saladier, mélanger :
- 200 g de farine
- 1 cuillère à café de sel
- 80 g de sucre en poudre
- 1 sachet de levure chimique
- 120 g de "chunks" (pépites qui ne fondent pas à la cuisson) au chocolat
- 100 g de pralin*
Dans un autre saladier, fouetter :
- 100 g de beurre fondu
- 20 cl de lait
- 2 oeufs battus
Mélanger les deux saladiers grossièrement. Remplir les moules et cuire de 15 à 20 minutes.
* Le pralin est un mélange de noisettes (ou autres fruits secs) concassées et de sucre. J'en ai trouvé dans mon magasin bio préféré (Le Passage Vert aux Milles) sous la marque Jean Hervé. Anne, de Papilles et Pupilles, indique qu'on en trouve en grande surface (Vahiné). Gloubiblog en propose une recette ici.