Mojitos (je n'ai aucune volonté, mais c'est à cause de vous)
Chers lecteurs, je vous aime mais vous êtes des incitateurs à la
débauche. Alors que j'avais fermement décidé, la semaine dernière,
d'adopter des habitudes alimentaires saines, comme Gwyneth,
j'ai été confrontée à une avalanche cyclopéenne de commentaires
(quatre) m'encourageant à reprendre mes habitudes immorales.
Hélène a été radicale : "Gwyneth étant moche et bête, tu ferais mieux de continuer à boire du pinard". Gracianne a tenu à m'informer que les graines germées n'étaient pas bonnes pour le moral. Anne Cé,
quant à elle, a émis des considérations autour du prénom Gwyneth que je
ne saurais reproduire sur ce blog si distingué. Mais c'est Tit' qui a définitivement enterré mes bonnes résolutions en me rappelant cet événement historique mémorable : "Il me semble que Brad a largué Gwyneth. Me trompe-je ? Faire ta Gwyneth
quand tu vis avec Brad, c'est un peu risqué, tu ne trouves pas ?".
Mon sang n'a fait qu'un tour et, ni une, ni deux, j'ai dit à Brad :
"Préparons des mojitos". Pour fêter ce retour à une vie normale, nous
avons invité le roi du mojito, Georges C. (un ami proche de Brad, très
sympa). Il s'est fait une joie de
nous montrer les étapes de la préparation de sa boisson préférée.
Les mojitos de Georges C.
- Hacher de la menthe fraîche au fond d'un verre.
- Ajouter 1/3 de rhum, du sirop de sucre de canne au goût et le reste d'eau gazeuse glacée.
- Parfumer avec des petits quartiers de citron vert.
- Au moment de boire, essayer de presser les quartiers de citron vert sans les doigts, en s'aidant éventuellement de la touilleuse.
- C'est dur hein ?
C'était délicieux. En cherchant des infos sur le mojito et l'apéro,
j'en ai d'ailleurs appris une bien bonne. La coutume de trinquer vient
du Moyen Âge, époque à laquelle il
était courant de s'empoisonner entre voisins, ennemis, anciens amis, belles-filles et belles-mères...
(chouette époque, le Moyen Âge). Le fait de choquer les verres
permettait un échange des liquides d'un verre à l'autre. Du genre : "Si
je crève, tu crèves".
Eh
bien moi, ça m'en bouche un coin : ils devaient quand même trinquer
vachement fort, les mecs, pour que
l'arsenic saute d'un verre à l'autre. En plus, ça m'ennuierait
drôlement qu'on trinque très fort au dessus de
ma table basse en palissandre des Indes (déjà suffisamment tâchée comme
ça, merci), ou bien que l'on renverse la moitié d'un verre de
Tariquet ou de
Viña
Pomal (mais bon, les nobles
s'en foutaient pas mal, ils devaient en avoir des tas, de bonnes bouteilles ; à
mon avis c'est comme si Paris Hilton cassait un tube de vernis à ongles
Dior ou une Porsche).
Quoi qu'il en soit, c'est ferme et définitif : la vie saine, c'était super chiant. Un grand merci, donc, pour vos bienveillants encouragements à redevenir une ivrogne.