Sablés exquis au chocolat, à l'orange et aux pignons
Dernièrement, j'ai lu ça et là quelques commentaires fielleux sur la nullité de la grande majorité des blogs de cuisine. Ma remise en question a été profonde et immédiate. J'ai même songé, un instant, à aller à Lourdes. Puis, après une crise de sanglots poignante, je me suis dit "Anaik, la légèreté a trop duré, sois un peu sérieuse". J'ai alors décidé d'entreprendre, au sein du Confit c'est pas gras, un chamboulement intellectuel et scientifique radical. Nous autres, blogueurs culinaires, sommes en effet des êtres charnels ET spirituels.
Désormais, ma discipline de prédilection sera la sociologie, mais pas n'importe laquelle : je me placerai sous l'égide de ses plus grands théoriciens. Un entrelacement des approches qualitative et quantitative permettra ainsi d'appliquer (ou pas) le paradigme holistique d'Emile Durkheim à la micro-société des blogs de cuisine, mais également d'envisager les individus du monde entier comme éléments atomistiques (ou pas) d'un public de plus en dévoré par la pression médiatique de masse. Par ailleurs, ma passion intacte pour Pierre Bourdieu me permettra d'analyser en quoi la violence symbolique des blogs culinaires renforce et achève (ou pas) la puissance de l'habitus capitaliste occidental.
Les plus sagaces d'entre vous auront compris, en observant attentivement ma colonne de liens, quel sera le point fort de ma méthode d'investigation : le sondage (tout à fait dans l'air du temps).
Cette semaine, je commencerai ainsi par l'asperge en conserve et les liens qu'elle entretient avec les internautes du monde entier : quelles interactions l'asperge en conserve produit-elle dans le monde social ? Que fait-elle émerger dans les inconscients individuels et dans le moi collectif occidental ? Que met-elle en oeuvre à travers le prisme des salades composées ?
J'espère que vous prendrez le temps de réfléchir et de répondre solennellement, en votre âme et conscience, à ces sondages essentiels pour la réputation de nos blogs de cuisine.
***
Sablés au chocolat, à l'orange et aux pignons
Ces biscuits sont exquis, très parfumés et peu sucrés. J'ai pris l'idée des sablés chocolat-orange sur le blog "Le Palais de Lunye" et j'ai réaménagé la recette selon mes goûts. Vous noterez la présence de plus en plus fréquente d'ingrédients issus de magasins bios dans mes recettes : ah, les blogs influents...
Pour une trentaine de sablés :
- 240 g de farine bio T65
- 120 g de beurre bien froid
- 60 g de sucre complet
- 3 jaunes d'oeuf
- Les zestes d'une orange non traitée
- 4 gouttes d'huile essentielle d'orange douce bio
- 2 cuillères à soupe de poudre de cacao amer (Van Houten)
- 1/2 sachet de levure chimique
- 100 g de pépites de chocolat noir "chunks" (grosses pépites de chocolat qui ne fondent pas à la cuisson)
- 50 g de pignons de pin
- 50 g d'écorces d'orange confites coupées en petits morceaux
Couper le beurre froid en petits cubes et le mélanger à la farine du bout des doigts.
Ajouter la levure, le sucre et le cacao, bien mélanger.
Ajouter ensuite les pépites de chocolat, les oranges confites, les pignons et les zestes d'orange, puis l'huile essentielle et les oeufs. Mélanger à nouveau.
Travailler la pâte pour en faire une boule compacte. Si nécessaire, ajouter 1 ou 2 cuillères à soupe d'eau ou de jus d'orange fraîchement pressé.
Laisser reposer la boule de pâte au frais pendant une heure.
Faire préchauffer le four à 180 °C.
Étaler la pâte entre deux feuilles de papier sulfurisé et découper des biscuits à l'aide d'un emporte-pièces ou d'un petit verre.
Si la pâte est trop difficile à étaler, former des boules de pâte entre ses mains (voire sous les aisselles) puis les aplatir sur une feuille de papier sulfurisé.
Placer sur une grille et enfourner pendant 15 minutes.
Laisser tiédir ou refroidir avant de déguster.